Les chroniques de Bond Street T1 by M. C. Beaton & M.C. Beaton

Les chroniques de Bond Street T1 by M. C. Beaton & M.C. Beaton

Auteur:M. C. Beaton & M.C. Beaton [Beaton, M. C. & M.C. Beaton]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Albin Michel
Publié: 2022-05-25T11:21:24+00:00


Cinq cents invités réussirent à se presser dans la salle de bal de la demeure du duc, et le reste se dispersa dans les autres pièces. La plupart d’entre eux n’avaient pas été invités, mais quand les membres de l’aristocratie envoient de coûteux présents, ils sont persuadés qu’ils ne peuvent être refoulés.

Il faisait encore très chaud, et Harriet espérait ne pas se trouver mal pendant la longue cérémonie, célébrée par l’évêque de Londres. Derrière elle, miss Tonks et Mrs Budley pleuraient discrètement, submergées par les émotions exaltées, ainsi que par le bonheur de s’être vu offrir chacune par le duc un collier de perles.

Enfin, ils furent mari et femme et se tinrent à la porte donnant accès à une enfilade de salons où devait être servi le repas de noces. Les visages défilèrent devant les yeux étourdis de Harriet, debout à côté de son mari pour recevoir les invités. Le repas dura cinq heures et fut des plus bruyants car tout le monde était épaule contre épaule et buvait beaucoup trop. La duchesse douairière entama un discours, mais roula sous la table. Le colonel fit un discours bienveillant et sir Philip un discours vulgaire.

Enfin, tout fut terminé et les voitures s’alignèrent dans la rue pour emmener les invités éméchés.

Le duc prit le bras de Harriet et monta l’escalier avec elle.

Les parents pauvres, rassemblés en bas des marches, les regardèrent s’éloigner.

« Allons nous promener dans le parc, dit sir Philip. Je ne veux pas rester là et penser à ce qu’ils vont faire. J’ai une imagination trop vive. »

Étendue sur le grand lit à baldaquin, Harriet avait l’impression d’être une brebis offerte en sacrifice. Sa nouvelle femme de chambre l’avait déshabillée, lui avait passé une chemise de nuit et brossé les cheveux, sur lesquels elle avait disposé un petit bonnet de nuit. Derrière les rideaux tirés du baldaquin et les volets des fenêtres, le soleil brillait encore, et Harriet trouvait indécent de se coucher à cette heure-là.

Sur un candélabre à plusieurs branches brûlaient des bougies qui donnaient une lumière vive, mais elle n’eut pas le courage de les éteindre.

Le duc entra par une porte qui communiquait avec ses appartements, vêtu seulement d’une robe de chambre qu’il ôta et pendit à l’une des colonnes du lit. Harriet jeta un regard effrayé à son corps nu et ferma bien fort les yeux.

Les draps et couvertures furent repoussés et elle sentit le poids du corps du duc à côté d’elle. Malgré la chaleur, elle avait les mains et les pieds froids comme la glace.

Elle attendit l’hallali.

Mais il se souleva sur un coude et commença à lui dire combien il l’aimait, lui faisant l’amour avec des mots plus qu’avec des gestes, jusqu’à ce que les yeux de Harriet s’ouvrent lentement et que le froid quitte son corps. Alors, de sa propre initiative, elle leva les mains et les posa doucement sur les épaules de son mari.



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